L’OBVRLY analyse l’épaisseur du périphyton au lac
Un indicateur important de l'eutrophisation
Vous avez peut-être aperçu deux personnes en barque, au début août, qui longeaient les rives du bassin Sud et qui s'arrêtaient souvent pour mettre la tête sous l'eau? Il s'agissait des biologistes Alexandre Bérubé-Tellier et Caroline Délisle. Ils sont venus caractériser et mesurer l'épaisseur du périphyton dans le cadre du programme de caractérisation des lacs de l'OBVRLY. Une fois compilé, nous aurons accès aux données et à la cartographie associée. Ce sera intéressant de comparer les résultats avec ceux de l'échantillonnage effectué en 2011 pour savoir si l'eutrophisation (vieillissement) de notre lac s'accélère ou non.
C'est quoi le périphyton?
Un mélange d’organismes (algues, bactéries, etc.) naturellement présent dans tous les lacs, même ceux sans présence humaine. En petite quantité, il ne nuit pas à la qualité de l’eau. Mais un plan d’eau qui contient trop de périphyton risque de voir sa qualité d’eau se dégrader rapidement, un processus très difficile à stopper si ça va trop loin. À quoi ça ressemble? Un tapis de mousse, brun ou vert, qui peut avoir entre 1 mm et plusieurs cm d’épaisseur, avec ou sans filaments. On le retrouve notamment sur les roches des berges, là où l’eau est moins profonde (plus chaude).
Périphyton et occupation humaine
Les principales causes de l’augmentation du périphyton dans un lac comme le nôtre sont :
➡︎ des installations septiques non-conformes (puisards)
➡︎ l'utilisation de produits de nettoyage qui contiennent des phosphates (même les installations septiques en règle laissent passer du phosphore)
➡︎ des rives pas suffisamment végétalisées qui contribuent à l’augmentation de l’apport sédimentaire
Un protocole pour suivre l'évolution du périphyton
L'été dernier, nous étions quelques riverains du lac à avoir suivi une formation théorique sur le Protocole de suivi du périphyton offerte par l'OBVRLY. Mais sans volet pratique, la méthode proposée pour mesurer l'épaisseur du périphyton, au millimètre près, s'est avérée problématique. J'avais fait part de ma difficulté à faire l'échantillonnage à Alexandre. J'ai pu profiter de sa venue cet été pour participer à quelques prises de mesures et apprendre, in situ et la tête dans l'eau, comment correctement caractériser et mesurer le périphyton. Je peux désormais enseigner la méthode à d'autres. Cela nous permettra d'assurer un suivi régulier sur le bassin Sud et d'entamer, dès l'été prochain, un suivi sur les bassins centre et Nord. Un appel sera lancé pour des volontaires au début de l'été prochain. 🤿